Le vélo électrique permet-il d’améliorer sa santé ?

Une étude faisant le lien entre santé et mode de transport

L’étude est le fruit d’une analyse réalisée sur 260 000 salariés pendant cinq ans. Les participants, ont été divisés en 5 catégories, selon leur mode de transport utilisé pour se rendre au travail.

• Non actif : voiture, transport en commun ou les deux
• À pied seulement
• À vélo : vélo ou vélo et marche
• Mix à pied : à pied et voiture ou transport en commun
• Mix vélo : à vélo et à pied ou voiture ou transport en commun

Disposant d’un suivi médical approfondi, la forme physique des participants a été évaluée tout au long de la période et l’on a mesuré la fréquence des maladies ou décès dans chacune des 5 catégories.

Les résultats de l’analyse sont sans appel et dressent un lien de causalité certain entre mode de déplacement et santé.

Aller au travail à vélo diminue les risques de maladies cardiovasculaires

Le vélo est le grand gagnant de cette étude, avec les effets les plus significatifs sur la santé :

• Les salariés qui se rendent au travail à vélo ont 41% moins de risques de mourir de toutes causes que ceux qui utilisent leur voiture ou les transports en commun.
• Ils présentent respectivement 46% et 52% moins de risques de développer et mourir de maladies cardiovasculaires.
• Ils présentent respectivement 45% et 40% moins de risques de développer et mourir du cancer.

Un mode de transport mixte, alliant transport en commun et vélo est également bénéfique pour la forme physique, bien que l’on constate des effets moindres comparativement aux individus se déplaçant exclusivement à vélo.

• Ils ont 24% moins de risques de mourir de toutes causes confondues.
• Ils présentent respectivement 32% et 36% moins de risques de développer et mourir du cancer.
• L’étude n’a pas démontrée de bénéfice significatif par rapport aux maladies cardiovasculaires.

En ce qui concerne les déplacements pédestres, se rendre au travail à pied est bénéfique face aux maladies cardiovasculaire (27% et 36%) mais ne présente pas de bénéfices significatifs relatif au cancer ou à l’ensemble des autres causes de décès.

Le développement des politiques cyclables au soutien des politiques de santé publiques

Les résultats de l’étude mettent en lumière la nécessité d’encourager la pratique du vélo sur une base quotidienne, à l’échelle à la fois personnelle mais également au stade national ou dans le cadre de l’entreprise. Il est vrai que la pratique du vélo et la modification des modes de transport si elle améliore la santé, revêt également une dimension économique et politique.

En effet, selon un rapport français du ministère des Transports de décembre 2017, la sécurité sociale économiserait près de 21 millions d’euros simplement en favorisant le vélo dans les déplacements quotidiens. Une économie conséquente qui aurait également des répercussions sur la productivité dans l’entreprise : les salariés se rendant au travail à vélo posent 15% d’arrêts maladies en moins que leurs collègues utilisant un moyen de transport non actif.